La musique indienne est partagée  en deux écoles : la musique Hindoustani dans le nord et la musique carnatique dans le sud. Chacune de ces deux écoles utilise son propre groupe de râga. L'Inde du sud a conservé un système de classification qui comportent 72 râga. Dans le nord de l'Inde, en revanche, les râga ont été regroupés au sein de dix thâts, ensemble de sept notes correspondant aux sept notes de la gamme. Un râga est rattaché à un thât dont il utilise tout ou partie des notes. Il existe 10 thâts.
La musique indienne utilise divers rythmes codifiés sous le nom de tâla. Ces rythmes peuvent faire l'objet de variations. Un râga peut être interprété suivant plusieurs tâlas différents.


Les Râgas
Le Râga ou Râgam en
tamoul est un cadre mélodique fondés sur les théories védiques et été fixés entre les Ve siècle et Xe siècle. Chaque râga est lié à un sentiment, une saison, un moment du jour. Un râga spécifie les règles des mouvements ascendants et descendants, la gamme, les notes, les phrasés etc. Tout ceci donne un cadre utilisable pour composer ou improviser des mélodies, autorisant un nombre infini de variations.

Le râga se fonde sur un mode composé de cinq, six ou sept notes. Le râga insiste particulièrement sur l'une des notes, dénommée vadi. Enfin, le râga comporte souvent un motif caractéristique qui s'appelle pakad.

Dans le râga, un ou plusieurs instruments ont pour mission d'installer un fond sonore qui sert de base harmonique à la musique. Ces instruments sont souvent des tampura (grand luth à manche long). Toutefois un instrument à plusieurs voix peut assurer lui même son propre fond harmonique. Dans les râgas, le fond sonore est souvent constitué de deux notes.

L'exécution d'un râga comporte trois étapes principales :

  • Alap : le musicien expose le râga sur un rythme lent et progressif. Il est en général accompagné du seul tanpura. Ce mouvement, qui dure parfois plusieurs dizaines de minutes permet de montre d'installer son atmosphère. .
  • Jor : la percussion (par exemple une tabla) entre en jeu, instaure une pulsation et dialogue avec le soliste.
  • Jhala qui donne la possibilité aux musiciens d'exprimer toute leur virtuosité.

Chaque moment du jour possède son râga propre. Cette théorie du moment est actuellement plutôt suivie dans la musique Hindoustani, celle du nord de l'Inde.

Un râga ne peut pas être entièrement expliqué par écrit. L'interprétation des râga nécessite un enseignement oral qui passe par une longue relation de maître (guru) à élève.

Une partie de la musique de film de Bollywood utilise des râgas. Le râga s'est aussi prêté à de nombreux essais de dialogue avec la musique occidentale, en particulier sous l'impulsion de Ravi Shankar.

Retour à l'accueil